« Pour moi, les Etats-Unis sont par essence le pays de la détermination » selon Pierre Savary, boursier de la Fondation Lohez 9/11 de l’année 2015-2016 et étudiant à New York. « Ceci est rendu visible au travers de symboles comme la Freedom Tower, construite au lendemain de la plus grande attaque terroriste subie par les Etats-Unis, à l’endroit même où s’élevaient les Tours Jumelles. Elle est aujourd’hui le plus haut gratte-ciel de l’hémisphère occidental. »
Pendant sa licence à Sciences Po Paris, Pierre avait déjà eu l’opportunité d’étudier aux Etats- Unis, passant une année d’échange à l’université de Berkeley en Californie. Il étudiait alors au département des Etudes de religion et au département Paix et conflits. « Je suis allé à Berkeley puis à la School of International and Public Affairs », explique-t-il, « afin d’accroître mes connaissances théoriques sur le phénomène terroriste et d’essayer de mieux comprendre pourquoi certaines personnes de mon âge, parfois même plus jeunes, choisissent la violence. En France, je me suis impliqué dans des activités de dialogue et d’action interreligieuses comme moyen de promouvoir la cohésion de la société française. »
Pierre se décrit comme très attaché au concept français de laïcité, qui garantit que l’Etat traite et protège tous les citoyens de manière égale quelle que soit leur croyance et leur religion, et s’oppose à la politisation des identités religieuses. Pour lui, la laïcité est une composante essentielle de l’idéal républicain qu’il souhaite servir à travers sa vie professionnelle.
« Promouvoir l’unité du pays », dit-il, « implique de s’attaquer aux idéologies néfastes et au communautarisme, ainsi que de lutter contre les inégalités rampantes qui affaiblissent la cohésion sociale. La justice sociale est une autre composante majeure de la République et de la France dans lesquelles je crois. »
A Berkeley, Pierre a aussi découvert la culture californienne faite de créativité et d’entrepreneuriat, où le travail combiné à l’enthousiasme et à un vision pour l’avenir ouvrent le champ de tous les possibles. « En Californie, j’ai vu à l’œuvre une foi dans l’avenir dont les sociétés occidentales manquent souvent aujourd’hui. J’ai compris qu’un projet de société qui parle à tous est la meilleure arme contre l’extrémisme, le complément indispensable de toute politique sécuritaire. »
En parallèle de ses cours en Sécurité internationale à l’université de Columbia, Pierre a travaillé en tant que stagiaire au Consulat général de France. Il y écrivait les discours et d’autres communications officielles pour le consul général Bertrand Lortholary, entre autres. Cette fonction lui a permis de découvrir de l’intérieur le fonctionnement d’un poste diplomatique.
Une fois diplômé, Pierre a passé plusieurs semaines dans un camp militaire dans le sud de la France afin de devenir soldat réserviste de l’armée de terre française. « En tant que réserviste », a-t-il dit, « je participerai à la protection de sites touristiques, mais aussi de lieux de cultes : églises, synagogues, et mosquées. »
Pierre a aussi travaillé à l’ambassade de France en Jordanie auprès de l’attaché de défense. De retour à Paris, il est aussi passé par le ministère de l’Intérieur et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.
En 2019, Pierre a été accepté à l’Ecole nationale d’administration, qui forme les hauts fonctionnaires de l’Etat.